C'est la rentrée ?

Publié le 1 Septembre 2022

J'aime l'arrogance du merle, qui par son sifflement stylisé, damne le pion aux tourterelles au point du jour !

J'aime regarder cette photo sur la porte du frigo, de nous, prise sur ce sommet il y a quelques semaines, avec les vautours derrière et les petits chevaux en contrebas !

cette autre aux fêtes basques, où on a heureusement mis le taureau (pourtant aveugle aux couleurs) à l'écart !

Je hais la plèbe grouillante du matin, ballottée dans un wagon à bestiaux, le regard vide, le pas traînant, l'haleine caféolaisque... quand elle se lave… 40 minutes de retard seulement ?

Je hais la masse grouillante des ruminantes cantinesques qui s'esclaffent bruyamment par ce qu'une congénère a maladroitement tenté de sortir du dialogue préformaté qui tient lieu de condiment au traditionnel cholestérol en tranche du midi... Tu votes pas pour le merluchon pas frais ? Bienvenue au club !

Je déteste la question sur les "bonnes ?" vacances, posée par les collègues qui se sont contentés de ne rien faire au bord d'une piscine à l'autre bout du monde !

 J'aimais mieux la morne solitude d'un bureau déserté par les clones encravatés, auto-exilés au soleil sur une commune langue de sable, clones en chemise branchée, quand ce n’est pas assortie avec le bob... sans oublier le bob, l'apéro obligatoire avec le stupide sac de glaçons (pénurie bienvenue !) , les crocs au bord de la piscine dans laquelle "oh mon dieu" un papillon s'est noyé !

 Je hais les jérémiades stéréotypées des faux pauvres, rythmées par le chaos du transbovin, qui me culpabilisent de ne pas avoir suffisamment voté avec mes points !

 J'aime le doux fumet qu'exhalera ma marmite demain sur mon temps de télétravail , chargée des forts épices de celle de Thinouanette, deux étages plus bas, prompt à fusiller votre sinusite ! 

J'aime les bras de mon aîné qui love sa tête sous mon menton, petite tête douce comme un citron en me murmurant « mon Papounet je t’aime » l’adolescence n’est pas encore tout à fait là !

 J'aime les grands bras de mon épouse balayant comme une douce brise, les soucis que je cultive dès le point du jour 

J'aime l'étoile filante, qui ce soir encore, fermera, couvercle fugace, la grande casserole de maman Ourse : Bonne nuit les petits !

Rédigé par Cdl Balthasar

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